L’éducation des enfants dans l’ère du digital peut paraître floue et les avis divergent quant au contrôle à effectuer sur l’utilisation des innombrables outils numériques proposés aujourd’hui. Si nous parlons souvent des effets néfastes des outils numériques à trop forte dose pour les élèves, nous parlons trop peu des effets bénéfiques.
Le téléphone portable
Tout d’abord parlons de la bête noire de tous les parents : le téléphone portable. L’impact de l’utilisation du téléphone peut être extrêmement négatif. En effet, un ado consulte son téléphone 200 fois par jour en moyenne. On parle du syndrome de FOMO « « Fear Of Missing Out » car l’utilisation excessive de leur téléphone nait de leur peur de rater une notification, une information, etc. Une étude parle même de « Brain drain » et affirme que pour les plus dépendants, la simple présence du téléphone détournerait une partie de l’attention et l’ensemble des capacités ne pourrait pas être utilisées.
Mais le téléphone n’est cependant pas à bannir de vos foyers, il peut permettre aux enfants de s’aérer l’esprit. Pour les pauses, aussi nécessaire soient elles, le fait de déconnecter totalement de ce qu’on est en train de faire peut être bénéfique et favoriser la productivité à la fin de cette pause. De plus, les multiples contenus peuvent être source d’inspiration et la créativité peut s’en retrouver décuplée. D’autres études comme celle réalisée par l’éditeur de Desktime ont conclu que les personnes qui faisaient leurs pauses loin des écrans avaient plus de capacités en matière de temps de concentration.
Pour certains étudiants, le téléphone leur est indispensable pour réviser. Selon une étude, c’est même le cas de 56% d’entre eux. Ils peuvent trouver des compléments à leurs cours, des exercices ou des informations sur le sujet qu’ils étudient. Cette pratique s’est d’autant plus développée durant les différents confinements. Les élèves, livrés à eux-mêmes, pouvaient alors compenser en partie l’absence des professeurs.
Pour éviter les dérives, la technique Pomodoro peut être adoptée. Elle consiste à mettre un minuteur de 25 minutes (durée du Pomodoro) sur son téléphone et de travailler sans y toucher tant que l’alarme n’a pas retenti. Ensuite, faites une pause de 5 minutes et tous les 5 pomodoros, prenez une pause de 15 minutes.
Les jeux vidéos
En ce qui concerne les jeux vidéos, là aussi, les avis divergent. Si les jeux d’action à raison de quelques heures par semaine permettraient d’augmenter les capacités de concentration (Voir Améliorer ses capacités de concentration, c’est possible ! ), selon Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, auteur de Qui a peur des jeux vidéo ?, 5 à 10 heures par semaine serait le maximum à autoriser. Les jeux vidéos permettraient de développer des capacités à faire face à l’imprévisible, d’augmenter la rapidité d’analyse et d’accroitre la capacité de prise de décision. En effet, l’enfant est stimulé, attentif, concentré et motivé lorsqu’il joue.
Une étude réalisée par les chercheurs allemands qui mettait en situation de jeu des adultes âgés de 25 ans en moyenne a démontré via des IRM que leurs cellules grises ont augmenté dans les zones du cerveau responsables de la navigation spatiale, de la mémoire, de l’organisation et de la motricité des mains. La vision pourrait également être améliorée grâce à la pratique de jeux vidéos.
D’autres études encore expliquent que la plasticité du cerveau est plus importante chez les joueurs de jeux vidéos c’est-à-dire que les différentes aires du cerveau ont la capacité à inventer de nouvelles connexions plus facilement.
En bref, tous ces outils ont des bénéfices certains notamment s’ils sont utilisés de la bonne manière et sans excès. La pédagogie HackSchooling ne consiste donc pas à diaboliser les usages des outils numériques mais plutôt à comprendre les différents effets positifs et négatifs pour les utiliser de manière appropriée.
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