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Intelligence artificielle à l’école : risques, usages et bonnes pratiques

L'usage de l'intelligence artificielle chez les jeunes

L’intelligence artificielle fait désormais partie du quotidien des élèves. Selon plusieurs études récentes, son usage s’est généralisé de manière extrêmement rapide. En 2025, 93 % des jeunes de 15 à 24 ans déclarent avoir déjà utilisé une IA générative et 42 % l’utilisent quotidiennement. Même chez les plus jeunes, la progression est spectaculaire : la part des enfants de moins de 13 ans affirmant n’avoir jamais utilisé l’IA est passée de 74 % à 52 % en un an. Ces chiffres montrent que l’IA n’est plus une tendance émergente mais une réalité éducative majeure. Pour les parents et les enseignants, une question revient : comment encadrer ces usages de manière saine et constructive ? Cet article propose une vision équilibrée, en cohérence avec la conférence School Life Balance organisée par HackSchooling et le Collège du Littoral.

 

D’abord qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle désigne des algorithmes capables d’analyser, de créer ou d’exécuter des tâches réalisées habituellement par les humains (écriture, calcul, recherches…). On distingue plusieurs formes d’intelligences artificielles : assistives, algorithmiques et génératives. Les élèves utilisent déjà ces outils, notamment ChatGPT, l’IA la plus connue, parfois sans comprendre leur fonctionnement ou leurs limites. L’objectif est de rendre ces notions accessibles, afin d’aider les familles à mieux accompagner leur usage. 

Comment les jeunes utilisent les intelligences artificielles aujourd’hui ?

Les usages sont multiples : recherche d’idées, aide à la rédaction, explications, résumés ou correction des devoirs. Une étude Ipsos montre que 74 % des 18-24 ans en France ont déjà utilisé une IA générative dans le cadre de leurs études, et que plus de 75 % d’entre eux l’utilisent au moins chaque semaine. Ce sont donc des usages scolaires réels et non marginaux. 

Le risque principal est que l’élève utilise l’IA comme un raccourci plutôt que comme un outil d’apprentissage. Une étude récente montre qu’après un court apprentissage, des lycéens suivaient malgré tout plus de 50 % des recommandations erronées d’une IA, ce qui illustre une tendance à la sur-confiance.

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Les risques de l’intelligence artificielle pour les élèves

Les risques liés à l’intelligence artificielle concernent plusieurs aspects. Le premier est la perte d’effort et la dépendance cognitive : l’élève peut s’habituer à ce que l’IA pense à sa place. Le second risque est la désinformation. Les IA génératives peuvent inventer des faits, influencer ou produire des informations incorrectes, ce qui peut créer de la confusion si l’élève ne vérifie pas les sources. On observe aussi des biais importants liés aux données utilisées par les IA, qui peuvent reproduire des stéréotypes. Enfin, l’usage intensif peut diminuer la motivation scolaire. Même si 80 % des jeunes utilisent l’IA régulièrement, 93 % affirment que l’échange humain reste irremplaçable, ce qui confirme l’importance de l’encadrement.

 

Les opportunités : comment l’intelligence artificielle peut aider un élève

Utilisée de manière encadrée, l’intelligence artificielle peut soutenir l’apprentissage. Elle permet d’obtenir des explications adaptées au niveau de l’élève, d’améliorer l’organisation du travail, de stimuler la créativité ou d’aider les élèves à besoins spécifiques grâce à des reformulations et des supports personnalisés. L’IA peut devenir un outil d’autonomie lorsqu’elle accompagne et ne remplace pas l’élève. C’est pour cela que les jeunes doivent comprendre que l’IA est un “assistant” mais ne remplacera jamais la réflexion humaine. Pour ça, il est essentiel de personnaliser l’usage en expliquant au mieux le contexte à l’IA. Aussi appelé un « prompt », l’écriture du contexte permet à l’IA de comprendre l’intention, l’objectif, son rôle… Par exemple, pour des devoirs de maths, ce n’est pas « fais moi l’exercice » qu’il faut demander mais « je suis en 5ème, j’ai des difficultés en géométrie, j’adore le calcul. Je n’ai jamais redoublé. Aujourd’hui j’aimerai que tu m’aides comme si tu étais un professeur particulier à faire l’exercice suivant. Pour le faire, nous avons appris en classe le théorème de Pythagore….. ».

Ce qu’il faut retenir de cet exemple, c’est que plus vous donnez d’informations à l’IA, plus elle vous aidera. 

Apprendre à distance

Comment utiliser l’IA à l’école sans mettre les élèves en danger ?

Pour intégrer une intelligence artificielle école de manière responsable, un cadre clair est nécessaire. Les élèves doivent apprendre à vérifier les réponses, comprendre que l’IA peut se tromper et reconnaître ce qui relève du plagiat. Les enseignants peuvent proposer des ateliers, utiliser l’IA dans les apprentissages et repenser certaines évaluations pour limiter les dérives. L’IA n’est pas négatif, son utilisation permet, à bon escient, de gagner énormément de temps, d’effectuer des études plus poussées, d’élaborer des plans structurés rapidement. Encore faut-il savoir l’utiliser correctement et encadrer son utilisation, surtout chez les mineurs. L’IA doit aider l’élève, pas le remplacer. 

Le rôle des parents : installer un cadre numérique sain à la maison

Les parents jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement. Il est important d’établir des règles, de discuter des limites de l’outil, de poser des repères clairs et d’encourager une utilisation active. L’objectif n’est pas de surveiller de manière excessive, mais de guider l’élève vers une pratique responsable et équilibrée. Pour ça, il faut s’initier avec eux à l’IA et surveiller l’utilisation. Depuis peu, le contrôle parental existe sur les IA, comme sur ChatGPT par exemple, un moyen efficace de surveiller l’usage de l’IA par votre enfant. 

Comment HackSchooling accompagne les élèves face à l'IA

HackSchooling propose une approche équilibrée et responsable de l’usage des intelligences artificielles, en s’appuyant sur une vision pédagogique fondée sur la recherche. Kevin Lestrade, directeur du groupe HackSchooling, est chercheur en sciences de l’éducation, notamment en nouvelles technologies émergentes. Cette expertise permet d’intégrer l’IA de manière réfléchie et méthodique dans les pratiques éducatives.

L’établissement développe chez les élèves des compétences essentielles comme l’esprit critique, la vérification de l’information ou la capacité à formuler une bonne question. L’accompagnement humain reste au cœur du modèle éducatif grâce aux cours en visio, aux suivis individuels et aux échanges réguliers entre élèves et enseignants. Un article scientifique a été produit en partenariat avec le LaRAC en 2024 sur l’impact de l’apprentissage coopératif dans l’enseignement à distance par exemple. Les projets de recherche menés en ce moment au sein de HackSchooling ont vocation à démontrer l’importance de l’usage des outils numériques pour individualiser le suivi de chaque élève. Cette démarche s’inscrit dans le cycle de conférences School Life Balance, dont une édition est dédiée à l’usage responsable de l’IA à l’école.

Donc l’intelligence artificielle est un outil, pas un substitut

L’intelligence artificielle n’est ni une menace ni une solution miracle. C’est un outil puissant lorsqu’il est bien utilisé. HackSchooling encourage une approche qui combine technologie, encadrement et présence humaine. Chez HackSchooling, nous n’écartons pas l’utilisation de l’IA, nous apprenons à nos élèves à travailler avec. Cela permet de suivre et grandir avec les tendances et évolutions technologiques. 

 

Pour découvrir l’intégralité de l’approche éducative de HackSchooling,  cliquez ici : https://hackschoolinginstitute.com/ 

IA - Intelligence Artificielle