Le soutien scolaire est en constante évolution dans le monde entier. Il est parfois controversé mais jugé nécessaire par de nombreuses familles. Alors que la France se classe dans les premiers pays d’Europe en matière de dispense de cours de soutien, certains pays de l’Est restent largement en tête. C’est par exemple un élément incontournable de la vie sociale (et scolaire) des écoliers asiatiques. D’après le Cnesco, nous comptons 9 élèves sur 10 qui prendraient des cours de soutien scolaire au Japon et en Corée du Sud.
En revanche, dans les pays anglo-saxons et scandinaves, le soutien est très mal vu notamment car il participerait à la dévalorisation du système éducatif national. Alors est-ce une nécessité ? Participerait-il à l’augmentation des inégalités entre nos enfants concernant l’éducation ? Quelles alternatives existent ? Nous tâchons d’apporter une réponse à toutes ces questions.
De nombreux facteurs expliquent le développement à grande vitesse du soutien scolaire. En France, la défiance du système scolaire académique est certainement un des premiers facteurs. Le système est jugé défaillant et pas assez personnalisé. En effet, si nous considérons que chaque élève a ses difficultés propres, ses préférences quant à la manière d’apprendre ; si nous ajoutons à cela des classes surchargées, le manque de moyens mis à disposition des professeurs ou simplement le manque de professeurs, le soutien apparait alors comme la solution à tous ces problèmes. Plus récemment, les différents confinements et la crise sanitaire liée à la COVID-19 ont accentué ce développement et l’attrait pour des cours de soutien scolaire (en petits groupes ou individuels). En effet, de nombreux élèves se sont retrouvés livrés à eux même et ont eu besoin de la présence d’un professeur pour comprendre les cours, se rassurer dans l’apprentissage et avoir des compléments de cours.
La volonté d’en apprendre « plus » que ce que propose le programme scolaire et le souhait de comprendre l’intérêt des matières apparaissent également. Et ce n’est pas étonnant quand on constate le classement médiocre de la France au niveau international (PISA) concernant le niveau scolaire des enfants.
L’inquiétude des parents et des enfants de ne pas trouver de travail après leurs études grandit et d’après l’UNICEF, c’est même 45% des élèves qui sont angoissés de ne pas réussir à l’école. Cette inquiétude est justifiée puisque 36,5% des chômeurs ne sont pas diplômées, ont le brevet ou un BEP. A l’inverse, ils sont seulement 5,5% à avoir un bac +2 et plus. La communication publique autour des chiffres du chômage peut donc expliquer en partie cette tendance à vouloir se tourner vers du soutien solaire. Pour les élèves, les étudiants et les parents, le soutien scolaire est souvent synonyme de réussite scolaire. Les chiffres leur donnent raison. Il apparaît que le soutien scolaire est très efficace. Une étude de la région Rhône-Alpes constate des notes en augmentation de 1 à 2 points pour 36% d’entre eux, de 3 à 4 points pour 22% et de 5 à 6 points pour 6%. Ces cours sont personnalisés, ils s’adaptent donc à la manière d’apprendre de l’élève. La peur de s’exprimer devant les autres disparait également et l’ensemble des interrogations peuvent être traitées. La compréhension ne peut qu’être optimale.
Le soutien scolaire apporte donc un réel bénéfice pour les élèves. Les français l’ont bien compris puisque c’est le premier pays européen en terme de pratique du soutien scolaire. Les formes varient. On retrouve parmi les différentes offres des cours donnés par les associations ou organismes tel que Acadomia ou Complétude, des cours donnés par des professeurs à domicile, des plateformes en ligne proposant des cours avec des professeurs disponibles via Chat. Il existe également des applications permettant d’apprendre de façons ludiques comme Duolingo pour les langues étrangères, Orthofolie pour l’orthographe ou encore HistoKids pour l’histoire comme son nom l’indique.
Une seule ombre au tableau au pays de l’école de Jules Ferry : le coût du soutien scolaire. Le plus souvent, il faudra investir une trentaine d’euros pour un cours d’une heure en ce qui concerne les cours déclarés. Même si 50% de ce coût est déductible des impôts lorsque le cours de soutien est effectué à domicile, cela reste un coût important et non accessible pour de nombreux ménages. Pour les détracteurs du soutien scolaire c’est là une raison suffisante pour réglementer d’avantages cette pratique. Surtout quand on sait à quel point les disparités de milieu social influencent les écarts de niveaux scolaires des enfants.
Cependant, les cours donnés par des professeurs non déclarés par exemple, sont nettement moins chers et représentent 85% du marché selon l’administration fiscale. Les associations proposent le plus souvent des aides gratuites. De plus en plus d’établissements scolaires traditionnels publics ou privés proposent des heures de soutien scolaire. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des établissements de vos enfants qui proposent parfois des solutions d’aides personnalisées.
Enfin, à l’heure du numérique, l’alternative la moins coûteuse, et la plus accessible, reste les videos Youtube qui permettent de varier les séances de révisions et peuvent être plus adaptées selon les manières d’apprendre. Les chaînes de L’antisèche, les bons profs ou encore schoolmoov peuvent être d’un réel soutien.
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